Une thérapie en groupe peut faire peur. Raconter dans le secret du tête-à-tête mes pensées à la psy, c’est déjà une chose. Mais parler de mon vécu personnel à tout un groupe d’inconnus, s’en est une autre ! Je réponds oui, c’est vrai, le groupe n’est pas adapté à toutes les situations ou à tout le monde.
Néanmoins, une thérapie de groupe est très rarement proposée à des personnes ayant des problématiques complètement différentes, le dispositif thérapeutique étant pensé comme pouvant soutenir chaque membre du groupe. Ainsi, c’est rencontrer d’autres personnes qui ont des choses en commun avec nous. Si le psychologue sait peut-être comme c’est difficile, les autres membres, eux, ils vivent comme c’est difficile. Bref, dans un groupe thérapeutique, on rencontre bien plus souvent des personnes qui comprennent, que des personnes qui jugent. Et pour beaucoup, le groupe apporte le sentiment de n’être, enfin, plus le seul !
Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire de parler aisément en public pour participer à un groupe. Même pour des personnes timides, cela reste pertinent : la problématique étant annoncée, les éléments rapportés par certains font souvent écho dans ce que vivent les autres. Ce type de thérapie permet ainsi aux participants, par un effet de « retour », de faire des parallèles entre ce que d’autres expliquent et leur situation respective.
Aussi, le groupe peut constituer un soutien qui ne pourrait pas être trouvé ou fait en individuel. C’est particulièrement le cas pour les jeunes avec des difficultés pour être en relation à l’autre : le travail en groupe constitue souvent un abord complémentaire aux séances individuelles.
Il existe de nombreux types de thérapie réalisée en groupe. Il peut s’agir d’un groupe de parole, mais aussi d’habilité sociale, d’un atelier de stimulation cognitive, psychodrame, etc. Plus d’info sur wikipédia.
Sauf pour les mini-groupes, les thérapeutes travaillent souvent en co-animation.
Le groupe de parole est un dispositif maintenant bien connu du grand public. Il s’agit d’une pratique psychothérapeutique qui rassemble plusieurs personnes autour d’un thème prédéfini dans le but de permettre l’expression des souffrances et des inquiétudes et/ou de réfléchir ensemble aux moyens d’y faire face.
C’est notamment une demande fréquente des parents : en rencontrer d’autres qui vivent des choses proches, échanger des astuces éventuelles, bénéficier de l’expérience d’autres parents, se rendre compte que les autres familles sont « normales » et déculpabiliser… Les associations permettent des mises en lien entre les familles, mais le groupe de parole est l’occasion de se donner vraiment du temps pour cela.
L’animation par un professionnel de santé n’a pas alors pour but d’avoir un expert. Il s’agit plutôt d’avoir un animateur qui pourra par ailleurs parler de ses expériences comme tout autre participant. Un apport d’informations est régulièrement donné en début de séance et sert notamment de support pour lancer la parole, plus particulièrement si les participants ne se connaissent pas.
Un atelier de stimulation cognitive se rapproche des principes de remédiations cognitives. Le travail est moins personnalisé et intensif, mais cette pratique est plus ludique et adaptée aux patients anosognosiques, souvent peu volontaires. C’est souvent ce qui est fait lors des ateliers-mémoire.
Il est rare que des personnes extérieures me contactent directement pour un travail en groupe. J’ai plutôt tendance à proposer cela à des patients que j’accompagne déjà.